Mettez ensemble une créatrice de bijoux d’Aix-en-Provence et une artiste peintre amoureuse des couleurs et vous obtenez une collaboration magique !
22, rue Fauchier, Aix-en-Provence
Céline dans sa boutique
Quand j’ai rencontré Céline qui crée des merveilles dans sa jolie boutique du centre historique de cette superbe ville d’eau, vénérée des artistes, j’ai eu le coup de coeur !
Je n’ai pas résisté à l’envie de lui proposer des aquarelles pour agrémenter les niches dans lesquelles elle peut mettre en valeur ses créations raffinées.
Elle a su me communiquer ses goûts et ses thèmes de prédilection et… l’inspiration a fait le reste !
Envolée printanière (ici, reprise du motif des hirondelles en céramique qui sont sur les murs de la boutique)
Des motifs floraux et végétaux aux lignes pures et exotiques qui se marient parfaitement à l’esprit du magasin et des bijoux qui y sont exposés.
Motif tropical
J’ai eu envie d’ajouter une note fleurie délicate avec cette cascade de fleurs de cerisier qui viennent agrémenter la finesse des créations de Céline.
Fleurs de cerisier
Et pour l’automne, voici des nouvelles aquarelles au teintes de saison.
Vous aimez ?
Passez-donc voir à la boutique !
Cette expérience m’a donné envie de poursuivre cette démarche collaborative avec des passionnés qui souhaitent ajouter un « petit plus » artistique à leur activité.
Quand vous avez une commande à réaliser et que le super défi est de faire un beau coucher de soleil…
Quand les couchers de soleil ce n’est pas trop votre truc mais que les commanditaires sont si chers à votre coeur que vous ne pouvez refuser…
Quand vous avez envie de faire rentrer lumières et couleurs dans leur intérieur il faut bien se lancer !
Au vu de la taille de leur canapé plutôt grand et de sa teinte plutôt sourde (un gris foncé) ; un format horizontal devrait apporter une touche d’originalité à leur salon.
Je choisis donc un châssis de 150 X 54 cm.
Je m’inspire de deux photos fournies par mon petit couple de commanditaires : des couchers de soleil sur la Méditerranée, en Italie aux couleurs chaudes et aux lignes pures.
Je choisis de travailler à la peinture acrylique.
Le rendu du ciel m’importe vraiment car je souhaite que l’on ressente la chaleur de cette fin de journée estivale aux teintes magiques.
J’ajoute pour la page su sable que je mélange à la peinture à la façon d’un enduit que je travaille au couteau.
C’est trop proche de la réalité, limite kitch…
Je peins par dessus : effet de matière garanti !
Voilà ce que ça donne (pardon pour cette photo de piètre qualité).
Et moi, ça m’ennuie ce type de rendu…
C’est classique et conventionnel au possible.
Je retravaille la plage et les couleurs pour les rendre plus modernes en casant la fausse perspective initiale.
Bon, et maintenant ?
C’est fini ?
Je pourrais m’arrêter là… mais non.
Il manque clairement une touche plus contemporaine, quelque chose qui va faire que ce coucher de soleil va être unique.
Alors je prends le risque de tout gâcher en… traçant des lignes blanches verticales par dessus.
Dingue ?
Oui, sans doute.
Et c’est parti à coup de bandes de ruban adhésif repositionable.
Comme je ne suis pas d’une nature patiente, je travaille à l’oeil. Et puis c’est moment de tester si j’ai « le compas dans l’oeil »…
Ami lecteur, veux-tu voir le résultat final ?
Je ne vais pas te faire languir plus longtemps :
Verdict des principaux intéressés : très heureux du rendu « code-barre » ;-))))
Ou plutôt, je le découpe et je m’en servirai plus tard… je garde juste l’idée des carrés.
Sur un nouveau châssis de format carré (100 X 100) j’ai eu envie de remettre aux couleurs de ma maison ce tableau réalisé il y a bien des années en conservant cette composition de carrés espacés de façon régulière et suivant des tonalités partant en dégradés.
Un peu à la manière des nuanciers des peintres.
L’ancien modèle… (tenu avec les pieds… mais peint avec les mains !)
Je me suis basée sur les couleurs des rideaux du salon, l’abat-jour de la salle à manger, le buffet customisé l’été dernier, les chaises peintes dans des teintes vives et pastels, le canapé…
Rideaux vert d’eau
Tableau « Bonne mère »
Buffet
Chaise ancienne peinte
Abat-jour turquoise foncé
La dominante sera donc le vert/bleu.
Commence alors un long travail de tracés au millimètre près (là, je ne m’amuse pas du tout…).
Tout doit être parfait pour que l’effet visuel soit impeccable.
pffff….
Puis, collage de ruban adhésif afin de masquer les carrés pour ensuite travailler le fond (avec le gris créé d’après les teintes des canapés).
Ca y est ! C’est parti pour la mise en peinture du fond !
Et si je laissais ainsi ? L’idée de ces carrés monochromes est plutôt sympa… Non, ce sera pour un autre projet, je poursuis mon idée initiale de carrés multicolores. Décollage…
… en douceur !
La mise en couleur des carrés peut commencer ! Youpiii
Toutefois, je dois faire attention à la texture de ma peinture : ni trop sèche (facilité d’application) , ni trop humide (risques de bavures sous l’adhésif).
La subtilité du truc réside dans le dosage de l’humidité sachant, qu’en période estivale, la peinture sèche très vite et que le geste doit alors être rapide et précis.
Et oui, il faut une certaine dose de technique manuelle, sinon on galère !
A noter : j’adore retirer le ruban adhésif sitôt la peinture sèche ! L’effet est immédiat et gratifiant !
Plusieurs passages de peinture sont nécessaires car le support « boit » un peu.
De plus, comme il ne faut pas que l’on voit les traces du pinceau, il est indispensable d’avoir la main légère et de croiser les tracés.
Sur certains carrés je suis passée 4 fois.
Ajouter toujours la même quantité de blanc à chaque carré ne donne pas toujours le résultat escompté. Je dois souvent ajuster les couleurs dans la zone des dégradés.
Et puis j’ai des surprises en matière de rendu : certains pigments comme le violet, foncent beaucoup au séchage et il faut alors retravailler le dosage de blanc.
Après, se fier à l’impression qui se dégage de ces dégradés qui se côtoient amène à refaire carrément (jeu de mot …) toute la rangée colorée car le visuel ne me convient pas.
Au final, ça donne un algorithme coloré plutôt agréable à l’oeil, non ?
Si vous voyez une forme apparaître, dites-moi laquelle…
Et si, en, plus ils sont originaux alors là, je craque !
D’où cet engouement me vient-il ?
Il y a 3 ans, j’ai commencé à travailler ce sujet avec de l’aquarelle en même temps que les palmiers, mais j’y reviendrai dans un prochain article.
Je trouve la forme même de l’ananas sublime : un subtil équilibre entre une base riche en motifs géométriques répétitifs et une explosion des feuilles dans la partie supérieure qui me fait penser à un feu d’artifice.
Inutile de dire que j’aime déguster le fruit, ce qui ne gâte rien à l’affection (si! si!) que je lui porte. En bref, le contraste rugueux de l’extérieur et la douceur de l’intérieur en font un fruit surprenant.
Revenons à mon propos initial.
Des ananas, j’en ai dessiné, peint à l’acrylique, à l’huile, en pochoir, sur des tee-shirts, des casquettes, des jupes, des tweets, des jean’s, des pochettes, des sacs…des petits, des grands, des unis, des multicolores.
Il me restait l’idée de la sculpture…
Oui, mais les matériaux (pierre, béton cellulaire, bois…) qui classiquement servent de base à la sculpture, j’ai déjà testé, et ça ne me tentait pas pour ce sujet là.
L’idée m’est venue de le travailler avec du… polystyrène extrudé !
Matériau dense mais léger avec une structure interne relativement aisée à travailler avec des lames fines ou une petite ponceuse électrique.
Je vous livre ici différentes étapes :
Je réalise un patronAprès transfert du modèle sur la plaque de polystyrène.
Il est très amusant de creuser ce matériau qui offre une résistance très minime et permet d’avoir un geste aisé et précis.
Question fondamentale : je m’arrête là, ou je continue ?
Découpe à la scie sauteuse : je poursuis mon travail !
Après avoir sculpté l’ananas dans sa globalité, je ponce dans les interstices afin de lisser au maximum là où j’ai creusé. Le polystyrène a tendance à s’effriter légèrement par endroits.
Pas tout à fait satisfaite du résultat, je passe un enduit à base de colle et de plâtre au pinceau dans les rainures.
Une fois sec, c’est mieux !
Je m’offre une petite digression dans mon travail avec la patron et les chutes de découpe que je trouve vraiment sympas et que je ne me résous pas à jeter.
Après avoir découpé le patron et l’avoir collé sur le châssis, j’imbibe le papier avec la colle très liquide du support afin de déchirer les contours et de faire « rentrer » le motif dans la toile bleue.
Bon, j’ai mon ananas en polystyrène extrudé qui m’attend toujours et je le trouve fade…
Après quelques essais de mise en couleur, je ne suis pas spécialement satisfaite.
Soudain, une « BRILLANTE » idée me traverse l’esprit :
et si je passais mon ananas à la bombe argentée ?
Et voilà le résultat !
Il prend une teinte et une consistance très nouvelles.
Il semble dorénavant précieux.
On dirait du métal ! J’adore !
A noter : les solvants de la peinture attaquent la structure du polystyrène et créent des petits cratères ce qui renforce l’impression métallique.
Mon ananas est terminé et je le trouve vraiment beau et original, surtout quand on le prend en main : il est si léger !
Un petit voyage à Lisbonne pour Noël 2017 m’a permis de découvrir les magnifiques céramiques appelées « azulejos ». Elles ornent principalement les façades des maisons en ville leur conférant un aspect original et varié.
Cet art s’est d’abord développé en Andalousie au XVe siècle, avant de connaître son apogée au XVIIIe siècle au Portugal. Il reste de nos jours un art vivant dans le sud de l’Espagne et au Portugal.
Présentées sous forme de carreaux, ces faïences sont ornées de motifs géométriques ou de représentations figuratives.
On les trouve aussi bien à l’intérieur de bâtiments qu’en revêtement extérieur de façade ; franchement, c’est du plus bel effet !
J’ai adoré les prendre en photo et les agencer de façon à créer une composition.
Cadeau :
Les accumulations et autres collections m’ont toujours inspirées ainsi que les motifs répétitifs
(notamment ceux mis en avant dans le mouvement artistique du Pop Art des années 1960).
L’idée de répéter à l’infini un motif ou de le décliner à la manière d’un papier peint, m’enchante et je m’y suis essayé dernièrement avec la linogravure.
J’ai utilisé pour graver un matériau bien spécifique : le linoléum.
C’est une technique de gravure qui consiste à enlever les « blancs » ou « réserves » du résultat final. A l’aide d’une petite gouge je creuse les parties qui ne pendront pas la couleur.
Ainsi, l’encre se pose sur les parties non retirées, donc cela crée un relief.
Ensuite, le papier pressé sur la plaque conserve l’empreinte de l’encre.
Enfin, moi, j’ai fait l’inverse : j’ai posé mon motif sur le papier à la manière des impressions sur tissu et indiennes du XVIII ème siècle (que l’on peut retrouver en Alsace dans le merveilleux musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse).
Oh ! un ananas ! surprenant, non ?
Vous voulez voir le résultat à la manière d’un lé de papier peint ?
Voilà !
Sympa, non ?
Et si je me lançais dans la céramique maintenant ?
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