Un week-end pluvieux, j’ai eu envie de travailler de la couleur à l’aquarelle. Vous connaissez ma passion pour les couleurs qu’elles soient vives ou pastels, ce qui compte, c’est l’harmonie colorée qui satisfait l’oeil au premier regard.
Inspirée par les motifs géométriques des années 1970, j’ai rempli l’espace feuille avec des carrés, des rectangles et parfois des motifs circulaires.
En jouant avec les couleurs et les formes, il a été très agréable de remplir les « blancs », comme dans un jeu graphique que l’on fait de façon automatique lorsqu’on griffonne …
Je me suis laissée porter par le geste et les couleurs.
J’ai alterné les gammes colorées sur plusieurs formats en variant les teintes dominantes et les intensités.
Puis l’idée m’est apparue de passer au monochrome… et qui dit monochrome, dit aller vers le gris, le noir… les noirs…
Maintenant, il s’agit de réfléchir à une composition qui va allier tous ces projets… j’aime les contrastes que cela crée.
Vais-je laisser les couleurs entre elles ?
Vais-je les intégrer aux gris ?
Vais-je compléter cette série ?
Et vous, vous en pensez quoi ? Donnez-moi votre avis…
Ou plutôt, je le découpe et je m’en servirai plus tard… je garde juste l’idée des carrés.
Sur un nouveau châssis de format carré (100 X 100) j’ai eu envie de remettre aux couleurs de ma maison ce tableau réalisé il y a bien des années en conservant cette composition de carrés espacés de façon régulière et suivant des tonalités partant en dégradés.
Un peu à la manière des nuanciers des peintres.
L’ancien modèle… (tenu avec les pieds… mais peint avec les mains !)
Je me suis basée sur les couleurs des rideaux du salon, l’abat-jour de la salle à manger, le buffet customisé l’été dernier, les chaises peintes dans des teintes vives et pastels, le canapé…
Rideaux vert d’eau
Tableau « Bonne mère »
Buffet
Chaise ancienne peinte
Abat-jour turquoise foncé
La dominante sera donc le vert/bleu.
Commence alors un long travail de tracés au millimètre près (là, je ne m’amuse pas du tout…).
Tout doit être parfait pour que l’effet visuel soit impeccable.
pffff….
Puis, collage de ruban adhésif afin de masquer les carrés pour ensuite travailler le fond (avec le gris créé d’après les teintes des canapés).
Ca y est ! C’est parti pour la mise en peinture du fond !
Et si je laissais ainsi ? L’idée de ces carrés monochromes est plutôt sympa… Non, ce sera pour un autre projet, je poursuis mon idée initiale de carrés multicolores. Décollage…
… en douceur !
La mise en couleur des carrés peut commencer ! Youpiii
Toutefois, je dois faire attention à la texture de ma peinture : ni trop sèche (facilité d’application) , ni trop humide (risques de bavures sous l’adhésif).
La subtilité du truc réside dans le dosage de l’humidité sachant, qu’en période estivale, la peinture sèche très vite et que le geste doit alors être rapide et précis.
Et oui, il faut une certaine dose de technique manuelle, sinon on galère !
A noter : j’adore retirer le ruban adhésif sitôt la peinture sèche ! L’effet est immédiat et gratifiant !
Plusieurs passages de peinture sont nécessaires car le support « boit » un peu.
De plus, comme il ne faut pas que l’on voit les traces du pinceau, il est indispensable d’avoir la main légère et de croiser les tracés.
Sur certains carrés je suis passée 4 fois.
Ajouter toujours la même quantité de blanc à chaque carré ne donne pas toujours le résultat escompté. Je dois souvent ajuster les couleurs dans la zone des dégradés.
Et puis j’ai des surprises en matière de rendu : certains pigments comme le violet, foncent beaucoup au séchage et il faut alors retravailler le dosage de blanc.
Après, se fier à l’impression qui se dégage de ces dégradés qui se côtoient amène à refaire carrément (jeu de mot …) toute la rangée colorée car le visuel ne me convient pas.
Au final, ça donne un algorithme coloré plutôt agréable à l’oeil, non ?
Si vous voyez une forme apparaître, dites-moi laquelle…
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